Moment indicible !
(by : Moysekou)
Ce fut un moment indicible pour moi. Un état émotionnel causé par un sentiment de vide que va laisser la mort probable d’une personne qui m’est très chère. Un état de fait perturbé par mes sentiments de tristesse, de peine et de désespoir.
Cet état, je l’ai vécu un soir lors de ma «dernière» visite au chevet de mon ami d’enfance Oumar «Okass» Keita à l’hôpital Donka de Conakry. Il souffrait énormément. Je devais m’envoler le lendemain pour le Koweït où j’entamais mon baccalauréat.
J’étais attristé par son état et ne savais que dire. Lui me regardait comme s’il attendait, de moi, un geste miraculeux qui le débarrasserait de cette souffrance. Moi je ne pouvais rien lui assurer…tellement que j’étais ébahi, heurté et incapable.
J’ignore toujours pourquoi et comment je me suis fortuitement plongé dans une causerie rythmée avec lui et en épiloguant sur notre petit passé, son visage rayonnait d’un sourire éclatant. Il me répondait, agitait sa tète et souriait toujours.
Très ravi, il en profita pour faire ce qui lui manquait depuis belle lurette : converser et rigoler avec ce petit monde d'amis et parents présents dans cette salle dépressive de l’hôpital Donka. Sa mère nous remerciait infiniment en nous priant d’y revenir dès que possible. Mais hélas, l’homme propose, le temps transpose et Dieu dispose.
En quittant, il me serra la main et me remercia chaleureusement pour la visite et pour la montre que je lui avais apportée du Koweït. J'étais très ému.
Sur le chemin du retour, une partie de moi me blâmait pour avoir commis une terrible erreur en déboutonnant subitement mon appétit de parler, sans tenir compte de son état lamentable. Mais aussitôt, l’autre partie me réconforta d’avoir plutôt bien agi.
«Okass» était charmant, simple, social, brave et très brillant à l’école.
Ce soir là, nous nous séparâmes en larmes et gémissements dans une circonstance pathétique où chacun était complètement déconnecté de ce qui se passait autour. C’était notre ultime rencontre. Il décéda une semaine après.
Et depuis lors, grâce au pouvoir céleste, on se revoit des fois, dans mes rêves et cauchemars. Cela m'apaise et me fait trop penser à lui, tandis que son absence me tracasse, toujours.
Que nos regretté(es) regrettent leurs séjours terrestres face à leurs félicités célestes.
Qu’Allah les accueille dans son paradis.
By: Moysekou (Software Developer) - 25/05/2009
(Web site: http://afrikain.blogspot.com Email: moysekou@hotmail.com )
(by : Moysekou)
Ce fut un moment indicible pour moi. Un état émotionnel causé par un sentiment de vide que va laisser la mort probable d’une personne qui m’est très chère. Un état de fait perturbé par mes sentiments de tristesse, de peine et de désespoir.
Cet état, je l’ai vécu un soir lors de ma «dernière» visite au chevet de mon ami d’enfance Oumar «Okass» Keita à l’hôpital Donka de Conakry. Il souffrait énormément. Je devais m’envoler le lendemain pour le Koweït où j’entamais mon baccalauréat.
J’étais attristé par son état et ne savais que dire. Lui me regardait comme s’il attendait, de moi, un geste miraculeux qui le débarrasserait de cette souffrance. Moi je ne pouvais rien lui assurer…tellement que j’étais ébahi, heurté et incapable.
J’ignore toujours pourquoi et comment je me suis fortuitement plongé dans une causerie rythmée avec lui et en épiloguant sur notre petit passé, son visage rayonnait d’un sourire éclatant. Il me répondait, agitait sa tète et souriait toujours.
Très ravi, il en profita pour faire ce qui lui manquait depuis belle lurette : converser et rigoler avec ce petit monde d'amis et parents présents dans cette salle dépressive de l’hôpital Donka. Sa mère nous remerciait infiniment en nous priant d’y revenir dès que possible. Mais hélas, l’homme propose, le temps transpose et Dieu dispose.
En quittant, il me serra la main et me remercia chaleureusement pour la visite et pour la montre que je lui avais apportée du Koweït. J'étais très ému.
Sur le chemin du retour, une partie de moi me blâmait pour avoir commis une terrible erreur en déboutonnant subitement mon appétit de parler, sans tenir compte de son état lamentable. Mais aussitôt, l’autre partie me réconforta d’avoir plutôt bien agi.
«Okass» était charmant, simple, social, brave et très brillant à l’école.
Ce soir là, nous nous séparâmes en larmes et gémissements dans une circonstance pathétique où chacun était complètement déconnecté de ce qui se passait autour. C’était notre ultime rencontre. Il décéda une semaine après.
Et depuis lors, grâce au pouvoir céleste, on se revoit des fois, dans mes rêves et cauchemars. Cela m'apaise et me fait trop penser à lui, tandis que son absence me tracasse, toujours.
Que nos regretté(es) regrettent leurs séjours terrestres face à leurs félicités célestes.
Qu’Allah les accueille dans son paradis.
By: Moysekou (Software Developer) - 25/05/2009
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