Syli National : Férébory Doré partira, partira pas !
KUWAIT CITY– Les jeunes joueurs Guinéens évoluent un peu partout. Leurs talents, comme les autres jeunes du continent, sont sollicités par les clubs et centres de formation ailleurs.
En Guinée, leurs clubs formateurs ne sont autres que des incubateurs pressés à les élever rapidement et les vendre à l’étranger, dans leur adolescence. Les plus chanceux atterrissent en Europe.
Certains, comme Titi, Morlaye, Salam Sow, Feindouno, Youla, Sambegou, Ismael…etc. se sont transformés en bons footballeurs. D’autres sont cassés le long du chemin, ou deviennent trop incommodants pour leurs crampons ou ennuyeux pour leurs clubs. Ainsi, le sort obligeant, ils n’aboutissent pas à leur rêve.
Et certains, par contre, entament bien leur carrière, puis ralentissent, randonnent, voyagent et évoluent dans des ligues lointaines. Pensons à Fodé Caréca, Ousmane Soumah, Kaba Diawara, Ibrahima Bangoura ’’Tabra’’, Aboubacar Mbaye, Simone Feindouno, Ismael Bangoura ’’Super’’… etc.
Tous ont été appelés, au moins une fois, en équipe nationale, pour émerveiller leurs concitoyens. Ils l’ont fait loyalement, gagnant tantôt avec mérite, perdant souvent sans démériter et parfois, malheureusement, trainant les pieds comme s’ils jouaient un match de gala.
Plus, il y a cette catégorie rarissime qui débute bien avec la Guinée avant de se raviser en préférant continuer avec un autre pays. Les archives nous apprennent que vers la fin des années ’70, deux footballeurs Guinéens, Boubah Camara et Remeté Soumah, avaient décidé de jouer pour la Sierra Leone.
Et récemment, le jeune binational Férébory Doré, peut-être l’un des plus convaincants de la nouvelle génération, aurait opté pour le Congo, l’autre pays qui côtoie la Guinée dans son sang. Et cela, après avoir débuté sa carrière internationale avec la Guinée, terre de son père, aux Jeux africains d’Alger en 2007. « Ce qui est dommage c’est qu’on ne l’a pas suivi. Si après les jeux africains, il y avait eu un suivi peut être qu’il aurait continué » a indiqué le coach du Syli Michel Dussuyer. Les mêmes causes, produisant en général, les mêmes effets ; la même évidence réapparait : le manque de suivi de la Féguifoot, la fédération guinéenne de football, dont la compétence dans certains domaines est très faible. J’espère que Guinéefoot interviewera bientôt le jeune Férébory pour en savoir plus sur les raisons de son (probable) repli inattendu.
Pour rappel, Férébory n’a encore opéré qu’un seul match ’’amical’’ sous le maillot national congolais. Auparavant, il a pu montrer ses prouesses avec la sélection nationale espoirs guinéenne. Sa décision étant personnelle, peut-être qu’il se rembarquera dans la barque du Syli National ou ramera dorénavant dans celle des Diables Rouges du Congo jusqu’au rivage de sa carrière. Quoi qu’il en soit, c’est tout le bonheur que nous lui souhaitons.
Quant aux asthénies de la Féguifoot, elles méritent des solutions radicales. En effet, on a besoin, pour couper la liane grimpante, de s’assurer qu’on arrache les racines, sinon, elle continuera à grimper.
En attendant, pensons comme Albert Einstein que la folie, c’est se comporter de la même manière et s’attendre à un résultat différent.
-Moysekou-
Kuwait City 23/03/2011
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