CAN 2012 ─ Syli National : Nul n'est plus chanceux que celui qui croit à sa chance
Dans une réponse musclée à sa défaite inaugurale face aux Aigles du Mali et, pour se débarrasser de ses inquiétudes offensives, le Syli National de Guinée a mis à jour l’histoire de Coupe d’Afrique des nations (CAN). C’était hier soir sur la pelouse de Stade de Franceville où, à six reprises, il a arrosé les Zèbres du Botswana qui, impatients de voir la fin de leur cauchemar, n’ont répliqué qu’une seule fois.
6-1, c’est le plus large score de la compétition jusqu'à présent et le record en phase finale de CAN (avec celui de la Côte d’Ivoire sur l’Ethiopie en 1970). Le Syli aurait pu modifier encore plus les archives de la CAN si le but de Feindouno n’avait pas été refusé à la 58e. Une merveille de frappe à l'entrée de la surface. Le ballon a heurté la barre transversale avant de franchir la ligne de but. Mais, l’arbitre marocain, Bouchaib El-Ahrach, a fait la moue et indiqué de jouer.
L’équipe guinéenne se replace ainsi dans la course : elle montre de quoi elle est capable, sur les plans offensif et collectif.
Le Syli a manifestement écouté son coach et beaucoup appris des encouragements et critiques qui ont déferlé après son manque de réalisme devant le filet malien le 24 janvier à Franceville. Il s'est défait hier avec brio d’une équipe des Zèbres laborieuse. Il n’est plus, comme le 24 janvier, dans la peau d’une attaque malhabile égrenant son chapelet d'occasions ratées, avec un Ismaël Bangoura singulièrement maladroit ces temps-ci. On le sait, le poste d'attaquant, tout comme celui du portier, n’est jamais à l’abri des critiques. Mais, il y a des jours où le chasseur revient bredouille. À ’’Super’’ de continuer à se battre inlassablement, sans désespérer.
Le pays, cependant, vibre de liesse et de couleurs.
Le Syli est lui-même, en couleurs, en joie. Il fascine, attaque, avec naturel, de manière rafraichissante et tranchante. Il tient le cap de son rêve d'aller le plus loin possible dans ce tournoi et ne lâche pas prise.
Par cette victoire, Bobo et ses coéquipiers ont accompli un premier pas important qui, nous l'espérons, sera suivi par d'autres. Comme nous, ils y croient, fermement.
Nul n'est plus chanceux, parait-il, que celui qui croit à sa chance.
Moysekou
KUWAIT CITY – Dim. 29 Jan. 2012– KW
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