Au crépuscule de Zarmaganda, le Syli pourra-t-il
danser ?
KUWAIT CITY―S’il en est une chose que le
football africain adore le plus, c’est la surprise.
Sur les pelouses africaines, une simple envie
de vaincre est, souvent, aussi efficace que l’expérience. C’est une arène où un
petit poucet comme la Zambie peut faire du mal à un géant comme la Côte d’Ivoire.
Un terrain où le Liberia peut causer des ennuis au Nigeria et le Cap-Vert laminer
le Cameroun.
Cela est une bonne chose.
Puisque, le football n'aurait jamais atteint
la plénitude de sa beauté si, de temps en temps, les meilleures équipes n'étaient
pas contraintes de montrer le courage, le talent, ou la vision qui fait leur
force.
Dans quelques jours, les meilleures sélections
nationales africaines doivent s’affronter dans des duels pleins de pressions et
de scénarios en qualification à la prochaine Coupe d’Afrique des nations (CAN 2013).
Certains pays, comme le Maroc, sont dans l’embarras. D’autres, comme la RDC,
sont presque qualifiés.
Quant à la Guinée, victorieuse [1-0] au match
aller face au Niger à Conakry, elle croit à sa chance.
Car, pour la première fois, depuis très
longtemps, le Syli national a l'avantage claire sur son adversaire aux ultimes moments
de qualification à une Coupe d’Afrique des nations (CAN).
Cela n’arrive pas toujours. Les supporters guinéens
en sont conscients et, très fiers.
Cette supériorité des poulains de Dussuyer sur
les Menas était évidente lors de leur rencontre disputée, il y a quatre
semaines à Conakry. Durant cette rencontre, le Syli est resté serein, résolu et,
apparemment, soucieux d’être parmi les 15 nations qui, en janvier prochain, disputeront
cette CAN 2013 aux côtés du pays de Mandela.
Mais, le match retour étant toujours un autre combat, une
autre tactique ; la seule chose qui reste intacte est la ’’volonté’’. C’est dire que, nous ne devrions pas être
surpris si le Niger nous met en difficulté.
Cette explication aura lieu à Niamey, aux
abords du Boulevard de Zarmaganda, sur la pelouse du Stade Général Seyni
Kountché, où Lass et ses coéquipiers seront alignés pour prouver qu'ils peuvent
(et doivent) participer à cette grande joute continentale.
Ils y tenteront la victoire, ou à défaut, un
nul, synonyme de qualification. Ils sont ambitieux et motivés.
Toutefois, leur récente défaite face aux
Pharaons d’Egypte nous a permis de mesurer à quel point les rencontres de haut
niveau pouvaient se jouer sur des détails, en l’occurrence un léger errement défensif
côté guinéen et un but génial d’Aboutrika.
À Niamey, cependant, la pression de cette
rencontre ―assez considérable pour assurer leur place à la prochaine Coupe d'Afrique
de nations (CAN 2013) ― ne doit rien diminuer de l'ambition avec laquelle les Guinéens
fouleront le sol nigérien.
Reste à voir si ce Syli, qui savoure
pratiquer fièrement son jeu aussi fluide qu'impressionnant, pourra danser au crépuscule
de ce match décisif, célébrant son triomphe et sa qualification. Wait and
see.
Moysekou
KUWAIT CITY― Dim. 07 Oct. 2012 ―KW
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