Sauf que son Syli gagne très rarement… Mais Momo, l'entraîneur de facto, dans ses rêves, prévoit de ne pas changer son onze de départ avant ce match.
Mais ce Syli a encore besoin de gagner des matches pour conserver la confiance des supporters. Ce n'est pas gagné. Peu importe les circonstances et l’adversaire, le 12e Syli est dans l’absolue aberration d’une facile conquête. Comme du beurre à couper.
Stade Nongo, Conakry |
Ce sentiment est attisé par sa fibre patriotique. C’est pourquoi Momo
peut même mesurer la Séleçao à son Syli même s’il peut en souffrir en 90
minutes et les ultimes minutes du temps additionnel. Jusqu’au bout.
Dans cette angoisse, il est requinqué à chaque possibilité de scorer qui
par moment finit dans les décors. En dépit des désolations, le 12e
Syli restera scotché à l’uniforme multicolore qui traduit le sang, la savane et
la forêt d’une nation attachée à son honneur et à sa dignité. Bien qu’on ne soit
plus dans le temps de la révolution.
Pour le reste…
Un regard suffit à diagnostiquer ce qui ne va pas : la défense pleine de
ressources sent la fragilité, le front offensif respire l'inconfort et la
maladresse. Autant compter sur un milieu de terrain rajeuni et garni qui n'a
été que ravissant.
Malheureusement, il se rend compte que cela ne dépend pas de sa bonne
volonté. Si les seuls renforts disponibles pour épauler le groupe ne sont pas à
la hauteur, il ne serait pas en position d'être amical.
Parce que certains changements demandent plus d'exigence. Il se rassure
qu'un groupe uni et conscient de sa mission peut réussir sur le long terme en
offrant du plaisir à ses supporters.
La lueur d’espoir...
C'est que l'ambiance au sein de l'équipe est bonne et prometteuse. Un
fait rare pendant longtemps dans une sélection où les querelles puériles
étaient monnaie courante. C'est au sélectionneur de perfectionner sa tactique
et sa philosophie de jeu. Une
sorte de situation gagnant-gagnant.