Cette audace d'expérimenter quelque chose sans vraiment connaître le résultat attendu peut être perçu comme le péché mignon de Kaba Diawara. Le sélectionneur du Syli national de Guinée s’accroche à son coaching comme un principe sacro-saint qui s’avère être un pari qui frise le défi.
Son premier pari, le fameux 3-5-2, a bien fonctionné contre le Sénégal, la Namibie et l'Égypte, mais mal contre le Rwanda, la Gambie, l'Algérie et la Côte d'Ivoire, malgré les critiques.
En dépit des observations des chroniqueurs sportifs, l'ancien attaquant, globe-trotter, persiste et continue à peaufiner sa tactique dans ce que lui et ses artisans appellent le processus de reconstruction du Syli sénior. C'est un entêtement d'autant plus qu'il crache sur la base.
Mais si cela fonctionne, ce sera une aubaine pour le pays de Naby Keita parce que, le coaching est généralement considéré comme un élément crucial pour toute équipe, qu'elle soit composée de stars ou composée de joueurs d'horizons différents.
Abdoulaye Touré, le gros pari
Les entraîneurs sont chargés de gérer les égos, de tirer le meilleur parti des compétences de chacun et gérer leurs charges de travail. Tout cela en maintenant un équilibre afin de gagner des matchs et d'atteindre le succès.
Le dernier pari de Kaba est la pré-convocation d'Abdoulaye Touré. Ce joueur a longtemps refusé toutes les sollicitations de la Guinée, le pays de ses ancêtres, alors même qu'il était au sommet de son art. Maintenant qu’il cire le banc dans son club, il a soudain tourné la tête, devenant un patriote qui veut représenter son pays d'origine. Déjà vu.
Espérons qu'il ne sera pas pire qu'un autre Touré : Larsen, l'ancien buteur éphémère du Syli. Nous lui souhaitons du succès dans son intégration avec le Syli. Autrement, on sait que c'est une banalité de dire que convoquer un joueur sans raisons sportives valables relève de la fantaisie.
Le visage de la tension
Une hypothèse : si un joueur nouvellement arrivé devient le visage de la tension ou de la régression du vestiaire de l'équipe, cela prouve a suffisance que les personnes qui avaient le pouvoir d'éviter la catastrophe à plusieurs reprises ne l'ont jamais fait.
C'est une chose d'abandonner une idée, habitude, stratégie ou tactique ; c'en est une autre d'en proposer une nouvelle à sa place. Le faire, bien sûr, est un pari considérable.
Moysekou,